Étudier en droit agroalimentaire: L'expérience d'Alix Genier

Source: photo personnelle de l’auteure

Source: photo personnelle de l’auteure

Au courant de l 'été 2019, j'ai eu la chance de faire un échange étudiant au Vermont Law School, soit un semestre condensé en quatre sessions de deux à trois semaines chacune. Les cours offerts portaient sur différents thèmes et sujets dont le droit environnemental, le droit de l'énergie, le droit maritime, le droit des animaux, le droit autochtone et la justice réparatrice, ainsi que le droit agroalimentaire. Ainsi, avec la diversité de cours offerts et la variété de professeur.e.s et de professionnel.le.s et praticien.ne.s qui viennent y enseigner, chacun.e a de quoi y trouver son compte et assouvir sa curiosité. Le choix s'en trouve difficile et les conflits d'horaire sont souvent le facteur qui tranchera quant à quel cours sera choisi.

À travers les cours offerts en matinée ou en après-midi, plusieurs conférences sont organisées et les cliniques juridiques étudiantes demeurent en activité. Les étudiant.e.s de VLS et les alumni étudiant pour l'examen du Barreau sont nombreux.ses sur le campus et l'ambiance estivale ne fait qu'ajouter au plaisir d'étudier dans un environnement aussi pittoresque et à l'envie d'aller échanger avec les Swans auprès de la rivière située derrière l'université. Que ce soit pour parler des failles du système carcéral américain et de l'abolition des prisons, de la dernière nomination à la Cour Suprême, des droits des personnes LGBTQ+, du mouvement de la justice alimentaire ou de leur dernier projet de fermentation, les étudiant.e.s de VLS ont une étincelle dans les yeux et une passion qui se propagent et rendent l'expérience encore plus particulière et authentique.

Au-delà des cours offerts, South Royalton offre un contexte unique pour explorer l'écosystème alimentaire vermontois. On retrouve sur les routes de campagne des pancartes (plus ou moins artisanales) offrant oeufs de poule et de canard, du sirop d'érable, des fruits et légumes des nombreuses fermes maraîchères et une fierté des aliments locaux de manière générale. Également, à une vingtaine de minutes en voiture a lieu tous les jeudis soirs le fameux Feast & Field, un rassemblement des communautés avoisinantes où sont servis du cidre, de la bière et de la nourriture de la ferme hôte Fable Farm Fermentory. C'est l'occasion pour les gens d'apporter couvertures de pique-nique, musique folklore et enfants énergiques et de prendre le temps de savourer l'été. La ferme propose aussi des dîners communautaires les mercredi midis dans le but de partager savoirs et récoltes avec des bouches gourmandes sur la base de contributions volontaires. Voisine de Fable Farm se trouve la ferme Kiss the Cow qui vend du lait cru, de la crème glacée, des fromages et autres produits de la ferme dans un petit kiosque basé sur un système d'honneur où les gens indiquent ce qu'ils achètent et y laissent le montant approprié. Venant du Québec où la vente de lait cru est interdite, la découverte de ce produit au retour d'une soirée dans le champ avait certainement quelque chose de très exotique...!

En ce sens, malgré que VLS soit situé à 30 minutes de voiture d'une épicerie et, soyons francs, de toute urbanité, je ne me suis jamais sentie dans un écosystème alimentaire aussi vibrant et effervescent. Mon seul regret est de ne pas y être restée plus longtemps!

Alix GenierComment